Today is my B-day. Yeah! I took the day off and started to execute my brilliant plan: rest, do nothing, and reflect upon the ride. So far, so good. I will certainly not complain, compared to others and our past year. After a while of remembrance, I recalled a line from the movie Les enfants du Paradis (1945 – directed by Marcel Carné, written by Jacques Prévert, with Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur and Marcel Herrand). It goes like this: “be careful, my angel, it is not good to look back, you look back on your past, and it jumps in your face, like a mad cat.” Of course, I could not find my quote on the Internet, so I had to unearth the flick, find the right scene in the three-hour-long movie, and make a transcript. If you read French – or trust your web translator – you can see my record at the end of the post. My cats are not mad, so there is no real risk in looking back. But it raised in me the question: was it better before? Or am I just getting old, like Statler and Waldorf of the Muppet Show?

Let’s look forward then, shall we? On the 15th, after working for more than two decades at Intel Corporation, I discovered that I almost share the same birthday with the iconic 4004 chip! My youngest was introduced on November the 15th, 1971! If I read the infographics created by Intel for the 50th anniversary of the first general-purpose microprocessor, I definitively choose the future over the past! Even if I am a hardcore retro-computing aficionado, as you undoubtedly know, it was not better before. I also have the weakness to believe that, like the 4004, I improved over the years. Don’t judge me; last time I checked; self-delusion was not illegal.

I was gifted a beautiful record set of the Voyager Golden Record. In 1977, when NASA launched the Voyager probes – today cruising the interstellar space –, they attached two gold-plated, copper phonograph records with sounds and images from Earth. The record cover even has a user guide for aliens to play and decode the records. When you know the limited resources and how stringent a space program can be, we can only be admirative of Carl Sagan‘s conviction superpowers. What a hopeful time.

As President Jimmy Carter put it in the ’70s: “We cast this message into the cosmos. It is likely to survive a billion years into our future when our civilization is profoundly altered and the surface of the Earth may be vastly changed. Of the 200 million stars in the Milky Way galaxy, some – perhaps many – may have inhabited planets and spacefaring civilizations. If one such civilization intercepts Voyager and can understand these recorded contents, here is our message: This is a present from a small, distant world, a token of our sounds, our science, our images, our music, our thoughts, and our feelings. We are attempting to survive our time, so we may live into yours. We hope someday, having solved the problems we face, to join a community of galactic civilizations. This record represents our hope and our determination, and our goodwill in a vast and awesome universe.”

The Golden Records undeniably advocates for it was better before camp. The Voyager program and the idea of the first contact made me dream when I was a teenager. It made space programs special, an opportunity for humankind to speak with one voice, to progress in unison. Alas, today, the private sector monopolizes trivial space tourism, and we have; as a result, a bunch of billionaires farting in space. Sorry, that doesn’t make me dream; to the contrary, it repulses me.

In conclusion, I am afraid I cannot decide – yet. This also means perhaps that I am not too old to give up on us. I’ll go back now to do nothing, and I’ll certainly revisit this question next year.

Lacenaire – Bonjour mon ange.

Garance – Pierre-François !

Lacenaire – Comment ? Ah oui, Pierre-François. Excusez-moi Garance, j’ai tant de noms que parfois je m’y perds moi-même. Puérile précaution d’ailleurs, leur police est si mal faite. Ce n’est pas comme la mienne. Je sais beaucoup de choses, moi. Par exemple quand vous êtes revenu, tout de suite je l’ai su. Oui j’ai su où vous viviez, et avec qui mon ange, vous viviez. 

Garance – On ne peut rien vous cacher.

Lacenaire – Je sais aussi qu’on l’a mis en cage mon ange, mon bon ange, et dans la plus belle cage de Paris. Oh d’ailleurs je ne vous jette pas la pierre, j’ai moi-aussi beaucoup vécu en prison ces derniers temps. Et en province encore. Quoi, pas l’ombre d’un sourire ? Pourtant je vous amusais autrefois. Avez-vous perdu votre gaité ? Ou bien êtes-vous désagréablement surprise de me revoir ?

Garance – Non. Au contraire, même. Cela me fait plaisir. Oui, ça me rappelle

Lacenaire – Toute une époque

Garance – Oui. Des années faciles, des jours heureux. La douceur de vivre.

LacenaireAttention mon ange, il n’est pas bon de regarder en arrière, on se retourne sur son passé et il vous saute à la figure, comme un chat enragé.

Garance – Tous de même j’ai eu la chance d’être heureuse. Malgré tout.

Lacenaire – Autrefois ?

Garance – Ne dites pas de bêtises. Autrefois et maintenant, c’est pareil. Le temps n’a rien à faire avec le bonheur.

Lacenaire – Vraiment ? Et l’homme blanc, votre ami le funambule, croyez-vous qu’il soit heureux lui aussi ? Quand je pense que j’ai eu l’idée saugrenue de le tuer, le funambule. Quelle cocasserie, n’est-ce pas. Autant tirer sur un courant d’air. Tirer sur un rayon de lune. Et l’autre, oui, Frederic. Figure-vous mon ange j’y ai pensé aussi. Je suis même allé le voir. J’avais trouvé un amusant prétexte.

Garance – Peut-on savoir ?

Lacenaire – Mais bien sûr. Je me suis dis voila un homme que je ne connais pas, je vais lui demander de l’argent, il va refuser et

Garance – Et il vous l’a donné

Lacenaire – Oui, et une grosse somme encore, c’est stupéfiant.

Garance – Vous voyez bien tous de même qu’il y a des gens désintéressés.

Lacenaire – Des gens ! Des acteurs ne sont pas des gens. C’est tout le monde et personne à la fois, les acteurs. Des gens. Des gens du monde, ça c’est des gens. Le conte Eduard de Montray par exemple. Un des hommes les plus brillants et plus riches de France.

Garance – Vous avez changé Pierre-François.

Lacenaire – Moi ?

Garance – Oui, autrefois vous parliez surtout de vous et rarement des autres. Dites-moi plutôt ce que vous êtes devenu ?

Lacenaire – Je suis devenu célèbre. Oui j’ai réussi quelques méfaits assez retentissants, et le nom de Lacenaire a défrayé plus d’une fois la chronique judiciaire. Lacenaire, que la police recherche aujourd’hui en province alors qu’il est là, avec son ange gardien, dans sa bonne ville de Paris.

Garance – Mais c’est la gloire Pierre-François.

Lacenaire – Oui ça commence. Mais a la réflexion, j’aurais tous de même préféré une éclatante réussite littéraire.

Garance – Jamais content Pierre-François.

Lacenaire – On dit n’est-ce pas que le conte de Montray s’intéresse beaucoup aux Arts, et que c’est un très généreux mécène. Ça me ferait plaisir de le voir.

Garance – Vous croyez que c’est utile ?

Lacenaire – Rassurez-vous je ne lui demanderai rien. Mais j’aimerai connaitre cet homme qui a posé la main froide de la richesse sur la blanche épaule de mon ange gardien.

Garance – Rassurez-vous on m’a acheté sans condition. Je suis libre encore.

Lacenaire – Peut-être. Mais c’est bien ce qui me chagrine. Vous ne pouvez pas savoir Garance combien ça m’est pénible de vous avoir retrouvé. Et surtout que vous n’ayez pas changé. J’aurai tellement préféré vous voir abimée, soumise, déçue, crétinisée par l’argent, comme ça j’aurais pu continuer à vivre avec une bonne petite conscience tranquille avec la belle idée que j’ai des gens.

Garance – Mon pauvre Pierre-François.

Lacenaire – Vous trouvez que je suis un monstre, n’est-ce pas ?

Garance – Peut-être. Mais vous n’êtes pas le seul.

Lacenaire – Hélas.